Il y avait encore bien des endroits, dans mon appartement, qui échappaient totalement à ma connaissance...
Je n'habite pas autre chose qu'un modeste 2 pièces - cuisines pourtant...
Ben oui...
C'est de nos jours...
L'ère de la génération des "Geek"...
Que l'on nomme étrangement des "no life" parfois..., comme si le simple fait d'être sur un ordinateur n'était plus vivre.
Mon coeur bat pourtant... et vite parfois! Mon cerveau travaille, mes yeux, mon attention... Mes émotions sont là... oh, bien là oui!
Et toute mon Âme y est également!
Alors c'est ça la "no life"? C'est ça "ne pas être"? Dans ce cas, je veux bien "ne pas être"...
"Ne pas être", ... et ne pas avoir été du tout! ... à la limite, tiens! ... avec, au passage..., un reset total! ^^
Pour oublier l'ampleur de notre imperfection ( si tant est qu'une pareille ampleur puisse être ignorée... lol)
Cette question de différencier ce qui est réel de ce qui ne l'est pas, et donc de définir le réel, ne date pas d'hier...
Et on est pas sortit de l'auberge à présent que la virtualité cotoie de près et se mêle à notre réalité...
Déjà les premiers philosophes (Pré-socratiques) se posaient les mêmes questions...:
(Note: Atttention, Aspirez! Entrée en Apnée...)
- Qu'est-ce que: "Être"?
A la quelle ils ont ajoutés logiquement:
- qu'est-ce que le "Non Etre" ? "Ne pas être"...
Si l'on part du principe que le passé n'est plus, le passé n'est pas. Il est donc "Non Etre". Il n'a plus d'existence...
Si l'on part du principe que le futur n'est pas encore, il n'est pas également. Il est aussi "Non Etre".
Et l'instant présent, au moment, à la minute, à la seconde où on en prend connaissance, il fait déjà partie du passé... il n'est déjà plus...
Vivre, ce serait donc "ne pas être" en prenant le petit chemin cahotique et inextricable de la logique philosophique...
(Note: Vous pouvez respirer...)
Alors quant à savoir à présent si l'existence sur le net est "être ou ne pas être", (... eh oui! "Telle est la question", élémentaire...,)... je me contente de vivre cette existance, avec déléctations... enfermée dans mon 2 pièce cuisinne, dans le petit sallon bien enfummé, le rire aux yeux comme à l'âme..., assise sur une vieille chaise tournante, rembourée disent-ils sur l'étiquette... et roulante à voir les morceaux de plastique noir limé au bout de ses "pieds"... en face de l'écran de mon Packard portable qui sied entre les 2 écrans plus confortables de ma tour, sur un bureau toujours trop petit jonché de souris, de claviers, et de pièces éparses survivantes de ma dernière crise hard ware... Ne visitant la chambre bondée de vieilles pièces d'éléctronique et de bouquins de Science Fiction & Fantasy que pour m'y reposer, et la cuisine que pour m'y sustenter sous la menace bruillante de mon estomac... lorsque m'éloigner du soufle des ventirads mes machines est un tant soit peu supportable...
Mais j'avoue que je ne pensais pas découvrir un monde si vaste en bricolant mes premiers pc en amatrice...! Je pouvais à peine concillier ce mot avec ma vison régionnale limitée!
Et soudain ce ne fut pas LE monde, mais "Tous les Mondes Possibles et Immaginnables" qui devinrent à ma portée! Et moi qui devint à la portée de ces mondes...
Une galaxie en pleine effervescence expansioniste...
Ben oui! Les giga-octets, le transfert de donnée... ca en fait des pièces supplémentaires! Des portes et des routes, des mondes et des univers...
Ce n'est plus un petit appartement étriqué donnant sur la rue principale de mon petit village, mais soudain une infinités de portes s'ouvrant sur des salles ayant des portes elles mêmes! A loisir! A L'Envi! Jusqu'à l'Abus...
Je franchis cette porte et me voici ainsi aux commandes de mon biplan sur les chemins environents ou à l'autre bout de la terre..., cette porte ci et me voici à la sortie de ma commune: première à droite, au bord du lac, et je suis l'Impératrice Isa, Amazone du Moyen age..., comme je franchis cette porte là, à la même sortie à gauche où je pilote un astronef surarmé face à l'enemis..., pendant qu'à l'entrée de la Commune sur laquelle donnent d'autres portes flottent les premières odeurs printanières de CannaVallée...
Le Monde n'a soudain plus vraiment de haut et de bas - me voici dans Ubik de philip K. Dick, transportée dans un roman, un livre de science-fiction des années 60 dans le quel on peut se parler sans se voir, échanger sans se rencontrer, construire sans se réunir... je rêve.., mon verre est pas trop chargé...? Hum... faut que je mette plus de coca cola, je crois...
Non. Il va très bien mon verre...
C'est l'avènement du Web et de son Univers...
Il y a 20 ans, si je m'étais pareillement questionnée, j'aurais mis la pédale douce immédiatement: ma belle, tu flippe là...
Ou j'aurais ré-écris le roman Kubik en m'enfermant dans un asile, comme son auteur...
Aujourdh'hui que je me questionne sans "si", je met la douce et ses pétales entre deux feuilles... et je fini mon verre! Non que cela puisse m'aider à me retrouver dans le chateau insondable qu'est à présent devenu mon petit 2 pièces-cuisine...
Mais la brume, ca me rassure, dans le brouillard je me sens moins miope...^^ et au moins, je n'y suis pas seule...
C'est même assez incroyable de croiser autant de monde dans un univers qui est censé ne pas avoir d'existance réelle!
Si c'est ca la no life... alors oui, je plonge, m'y noie, y demeure à jamais!
Démosphène.